Dakar, Sénégal – 29 septembre 2025 – La Fondation Yidan, le plus grand prix mondial en matière d’éducation, a nommé Mamadou Amadou Ly, Directeur d’ARED (Associates in Research and Education for Development), lauréat du Prix Yidan 2025. Mamadou est reconnu pour son travail pionnier en faveur de l’alphabétisation de base et de l’éducation bilingue en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Avec ce prix, Mamadou Amadou Ly rejoint le Conseil des lauréats du Prix Yidan, une communauté mondiale d’innovateurs qui façonnent l’avenir de l’éducation. « C’est une victoire pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour notre conviction commune que les enfants apprennent mieux lorsque les écoles reflètent leurs langues et leurs cultures », a déclaré M. Ly.
Éliminer les obstacles à l’apprentissage de base grâce à l’éducation bilingue
Dans de nombreux pays d’Afrique francophone, le français reste la langue d’enseignement, même si la majorité des enfants commencent leur scolarité sans l’avoir jamais parlé. Une étude KIX (2024) a montré que 71 % des élèves sénégalais de CE1 et CM1 ne comprennent ou ne parlent pas suffisamment le français, ce qui freine leur apprentissage.
ARED relève ce défi grâce à des modèles éducatifs bilingues qui débutent l’enseignement dans la langue maternelle de l’enfant avant d’introduire progressivement le français. Cette approche s’appuie sur des supports pédagogiques adaptés et une formation des enseignants afin de créer des classes stimulantes et culturellement pertinentes. Les résultats démontrent l’efficacité de cette technique : dans le cadre du programme phare Ndaw Wune (« Réussite pour tous ») , les élèves ont enregistré des progrès de +74 % en lecture des lettres, +100 % en lecture des syllabes et +134 % en lecture des mots au cours de l’année scolaire 2023-2024.
Accroître l’impact grâce à des partenariats et des ressources ouvertes
Awa KA Dia, Directrice de programme à ARED, a déclaré : « La collaboration est au cœur de notre réussite, car transformer l’éducation ne peut se faire seul. » Partenaire technique clé du ministère sénégalais de l’Éducation, ARED mène des recherches appliquées et fournit des données pour éclairer et améliorer les programmes nationaux. Démontrant son potentiel d’adaptation et de déploiement à grande échelle, les ressources gratuites et ouvertes d’ARED sont également utilisées en Mauritanie et en Gambie.
Mamadou Amadou Ly a ajouté : « Le Prix Yidan pour le développement de l’éducation permettra à ARED d’accélérer considérablement son travail, prouvant qu’une éducation bilingue et communautaire, fondée sur des données solides et accessibles à tous, peut combler les inégalités d’apprentissage et inspirer les politiques publiques. »
Le jury du Prix Yidan a souligné les réalisations de Mamadou en matière d’équité et d’inclusion dans l’éducation. Dorothy Gordon, présidente du jury du Prix Yidan pour le développement de l’éducation, a déclaré : « La vision de Mamadou a ouvert la voie à l’alphabétisation et à des opportunités pour des centaines de milliers d’apprenants africains et continue d’inspirer la réforme de l’éducation dans la région et au-delà. »
À propos d’ARED
ARED est une organisation non gouvernementale à but non lucratif basée à Dakar (Sénégal), en Afrique de l’Ouest. Fondée en 1990 par Sonja Fagerberg-Diallo, ARED se consacre à la formation, à l’éducation et à la publication en langues nationales.
ARED s’est imposée comme une organisation majeure de promotion des langues nationales, notamment du pulaar. Elle développe des programmes d’alphabétisation et promeut les langues nationales. Ses actions ont une forte résonance dans la sous-région.
ARED aspire à un monde où chacun, quelle que soit son origine, a accès à une éducation de qualité dans sa langue maternelle.
Nous croyons qu’une société florissante repose sur la valorisation des langues et des cultures locales, où chaque voix a le pouvoir de s’exprimer et de contribuer au développement communautaire.
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Éducation pour tous, Éducation inclusive qui prend en compte la diversité culturelle et linguistique.
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Les communautés autonomes sont des communautés capables de se développer tout en préservant leur patrimoine culturel.
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Un héritage durable, sauvegarder et valoriser les savoirs locaux pour les générations futures.
Natty S. KOKOLO